Les secrets du Château d’Angers
Les secrets du Château d’Angers - Visite du château - Pays de la Loire
Percez les mystères du Château d’Angers, majestueux monument du XIIIème siècle qui dresse ses tours et remparts en pleine ville. Derrière son apparente bonhomie, il cache une histoire singulière, parfois inquiétante, qui fait désormais place à d’étonnantes initiatives !
Dans les geôles du Château d’Angers
Voici sans doute le secret le mieux gardé du lieu. Quelques chanceux ont parfois l’occasion de le découvrir en compagnie d’un guide, mais le privilège est rare. Il s’agit en fait des inquiétants cachots qui se nichent dans la tour numéro 17 du monument… Après avoir laissé ses yeux s’habituer à la pénombre, le visiteur découvre un anneau et une chaîne rivés au mur, dans un coin de la pièce. L’attirail servait à attacher les « insensés furieux » au XIXème siècle, lorsque le site faisait office d’asile, en plus de prison. Au creux d’une autre tour, la pierre porte les graffitis de marins anglais enfermés ici au XVIIIème. Fouquet, capturé en 1661 à Nantes par l’illustre d’Artagnan, fut également cloîtré en ces lieux.
Un petit paradis pour les animaux !
Plus loin, le château d’Angers, bâti à l’origine par Louis IX, avant de devenir demeure de Yolande d’Aragon et du Roi René, dévoile une autre facette étonnante, plus contemporaine. Qui sait que les 25000 m2 du domaine sont labellisés refuge de la Ligue de Protection des Oiseaux ? 23 espèces s’épanouissent ici, protégées des prédateurs et des produits phytosanitaires. Parmi celles-ci, des merles noirs, mésanges bleues, pigeons ramiers ou tourterelles turques. Par ailleurs, le toit-terrasse contigu à l’entrée principale accueille des ruches, que le public peut apercevoir depuis le chemin de garde. Elles produisent un miel d’excellent facture.
La mystérieuse tapisserie de l’Apocalypse
En contrebas, une salle aux dimensions impressionnante héberge la Tapisserie de l’Apocalypse. Confectionnée à la fin du XIVème siècle au fil de neuf années de labeur, celle-ci constitue un chef d’œuvre de l’art médiéval unique au monde, qui illustre le texte de l’Apocalypse de Saint Jean. Elle court sur une centaine de mètres, contre près de 140 à l’origine. Certains morceaux se sont évanouis dans la nature… Les historiens continuent d’y découvrir des détails qui permettent peu à peu de lever le mystère planant sur cette incroyable réalisation. À l’évidence, ce bon vieux château n’a décidément pas fini de livrer tous ses secrets !